samedi 29 septembre 2012

Graffiti - Orléans - La Friche

J'aime peindre dans les bâtiments abandonnés. L'ambiance, évidement, mais aussi se retrouver dans un lieux où il y a eu de la vie. Des gens qui y travaillaient, voir qui y ont travaillé toute une vie. C'était avant des entreprises, hangars, logement,... La plupart du temps il faut l'avouer ce sont des anciennes friches industrielles. On y voir parfois des machines, laissé là en attendant d'être récupérer plus tard et finalement non. Ou alors du matériel non vendu aux ventes aux enchères lors de la liquidation. Je pense souvent au tracas, les mêmes qu'aujourd'hui, des masses salariales qui ont gravité autours de ses centres économiques.

Dire que leur vie a été accaparée par cet architecture. Aujourd'hui, laissé aux quatre vents, il n'y a plus que des peintres, tagueur, graffiteurs, photographes, et autres qui osent regarder la réalité crue du ravage capitalistique. Surtout lorsqu'au détour d'un mur en ruine, vous vous trouvez nez à nez avec les agent et agentes de la maréchaussée, prêts à vous emmener dans le panier à salade pour une deuxième vie redonné à ce mur. On pourrait même dire que nous maquillons la vérité nu sous des tonnes de peinture. Nous arrêter pour se maquillage, ils devraient plutôt nous féliciter.

L'heure est au retour aux "racines", à la "civilisation", à des "traditions". Mais la tradition ouvrière n'a que faire de ces mirages lorsque leur outil de travail est laissé comme du pain moisi et desséché. Alors, l'héritage ouvrier, industriel, est balotté entre le non-sens et les couleurs, la mise en valeur de leur histoires par des inconnus qui n'y voient qu'un grand espace de jeux, ou bien les plans, restructurations, PLU, et autres synonymes pour des ventes à la découpes, des crédits immobilier, des Tours économique, des arbres abattus,... Un nettoyage de façade, pour repousser plus loin la misère.

Peindre, ici, là, et maintenant. Au moins les rires et pleurs de ses murs qui ont parfois entendus la souffrance, souvent aussi les joies, ses murs qui ont vu des histoires, qui ont vu la galère ouvrière, ses murs sont entendus par quelques curieux de se qui se cachent derrières les ronces et les broussailles. Et leur donner un dernier hommage, pour leur combats aujourd'hui mis à mal.

Peindre, c'est tout ce que nous savons faire.





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